Un grand succès pour les initiantes et initiants : Le Conseil des Etats a dit « OUI » au contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers, sans affaiblir le texte. Grâce à cette proposition de compromis, une protection efficace et rapide du climat est possible en Suisse. Cette décision ouvre la voie à un retrait conditionnel de l’initiative, comme promis par le comité.

Coup de théâtre autour de la proposition minoritaire Reichmuth

La proposition minoritaire du conseiller aux États centriste Orthmar Reichmuth stipulait de maintenir à 200 millions par an le montant des subventions pour le remplacement des systèmes de chauffage et l’assainissement des bâtiments. La commission de l’environnement avait recommandé au Conseil des États de réduire le montant des subventions pour le remplacement des systèmes de chauffage et l’assainissement des bâtiments de 200 millions à 100 millions par an. Sur 10 ans, cela représenterait 1 milliard de francs en moins pour la protection du climat.

Les initiantes et initiants avaient indiqué avant la session que cette réduction n’était pas acceptable pour eux. Le vote a ainsi été très serré. Le Conseil des États a adopté la proposition minoritaire Reichmuth par 23 voix contre 21. Le projet n’a donc pas été affaibli et le comité d’initiative est donc prêt pour le retrait conditionnel de l’initiative pour les glaciers.

Le potentiel du contre-projet indirect

Les objectifs fixés dans le contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers ne suffiront pas à respecter l’accord de Paris sur le climat et à mettre la Suisse sur la bonne trajectoire climatique. Toutefois, face à l’urgence climatique, des mesures rapides et efficaces sont nécessaires. C’est pourquoi le comité d’initiative privilégie le contre-projet indirect qui représente une solution de compromis. Le contenu de la proposition du Conseil national est également convaincant. Les feuilles de route « zéro émission nette » pour les entreprises sont porteuses d’un véritable potentiel de transformation. Les moyens financiers alloués au remplacement des chauffages et à l’efficacité énergétique permettraient d’accélérer le remplacement des systèmes de chauffage utilisant les énergies fossiles.