L’Alliance climatique attend un contre-projet indirect efficace à l’initiative pour les glaciers
Après le non du Conseil National à l’initiative pour les glaciers, l’Alliance climatique attend un contre-projet indirect efficace. Celui-ci doit répondre à l’urgence de la crise climatique. Le rapport du GIEC, publié récemment, montre de manière implacable l’aggravation de la vitesse et de l’ampleur de la crise climatique.
Il y a quelques jours à peine, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) présentait son dernier rapport d’évaluation et lançait un cri d’alarme à la classe politique : 3,3 à 3,6 milliards des presque huit milliards d’êtres humains vivent dans un environnement fortement menacé par le changement climatique. En Suisse aussi, les risques climatiques pour les personnes et les écosystèmes augmentent. Dans ce contexte, nous regrettons le non du Conseil national à l’initiative sur les glaciers.
Le fait que le Conseil national ne se contente pas de fixer un objectif net zéro pour 2050, mais qu’il stipule également que la protection du climat doit être répartie de manière égale sur les 28 prochaines années, constitue toutefois un signal clair – également pour le contre-projet indirect à l’initiative sur les glaciers, qui sera ensuite discuté en commission. Il est urgent de prendre des mesures concrètes pour mieux protéger le climat, et une contre-proposition indirecte efficace est la meilleure façon d’y parvenir.
Plus la crise climatique s’aggrave, plus la marge de manœuvre se réduit et plus les risques augmentent. Il faut donc maintenant que le Parlement élabore un contre-projet indirect efficace, car la politique climatique suisse n’est pas sur la bonne voie. Pour l’Alliance climatique, ce contre-projet indirect doit être à la hauteur de l’urgence de la crise climatique et contenir au moins les éléments suivants :
- un renforcement de l’objectif zéro net avant 2040 ;
- des objectifs intermédiaires qui s’orientent vers un budget d’émissions basé sur la science et qui ne sont certainement pas en retrait par rapport à la décision actuelle ;
- des objectifs et des mesures nets zéro plus ambitieux pour les pouvoirs publics. Car ces derniers doivent jouer un rôle de modèle en matière de protection du climat ;
- des feuilles de route “net zero” contraignantes pour les entreprises, qui conduisent réellement à des changements structurels ;
- des mesures efficaces pour une exploitation rapide des bâtiments sans émissions de CO2.
Avec ses exigences, l’initiative pour les glaciers poursuit le minimum absolu en matière de politique climatique.