Loi CO2 et Accord de Paris:
Les discussions préliminaires sur la loi sur le CO2 au sein de la commission de l’environnement ont montré que les camps politiques s’équilibrent presque mutuellement en faveur d’une protection du climat plus importante et nettement moindre. La Suisse est donc menacée par une loi sur le CO2 qui non seulement ne respecte pas la Convention de Paris sur le climat, mais qui, à partir de 2020, sera encore plus faible que la politique climatique actuelle, déjà insuffisante. Par une lettre ouverte, l’Alliance Climatique révèle les lacunes d’ambition de la proposition actuelle et appelle à une politique climatique cohérente et équitable.
Dès 2015, les plus de 100 000 signataires de la pétition sur le climat ont appelé à une politique climatique efficace et équitable. La Suisse s’est ensuite engagée à œuvrer dans ce sens en ratifiant l’Accord de Paris sur le climat.
La proposition de révision totale de la loi sur le CO2 soumise au Parlement par le Conseil fédéral et la Commission de l’environnement vise toutefois le contraire: au lieu de réduire les émissions de CO2 plus rapidement, selon la proposition, à partir de 2020 elles seront réduites nettement plus lentement qu’aujourd’hui. Cette proposition est même allée trop loin pour une minorité au sein de la Commission. La Suisse est donc menacée par une loi sur le CO2 qui non seulement ne respecte pas l’Accord de Paris sur le climat, mais qui, à partir de 2020, sera encore plus faible que la politique climatique actuelle, déjà insuffisante.
Dans une lettre ouverte adressée aux membres du Conseil national au début du débat parlementaire, l’Alliance Climatique, révèle les lacunes de l’ambition. Les revendications de l’Alliance Climatique en bref:
- L’objectif climatique de Paris de limiter le réchauffement mondial à 1,5° C et bien en dessous de 2° C doit être intégré dans la loi sur le CO2 comme objectif explicite
- Pas de nouveaux investissements ni d’infrastructures qui ne soient pas totalement respectueuses du climat
- Mettre en œuvre le principe du pollueur-payeur de manière cohérente: outre le trafic routier, le trafic aérien doit également supporter lui-même les coûts climatiques, au lieu de les répercuter sur le grand public.
- Détourner les flux financiers du pétrole, du gaz et du charbon vers des entreprises respectueuses du climat
- Financer la protection du climat en Suisse et à l’étranger en ponctionnant les pollueurs au lieu de financer avec l’argent des contribuables
La lettre complète au Conseil national peut être consultée ici